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Les panneaux-photovoltaïques: Décrochage et compensation

Le jargon

Avant de parler du décrochage des panneaux photovoltaïques, éclaircissons un peu certains termes qui apparaissent souvent dans l’actualité.

PV : Panneaux photovoltaïque

Prosumeur : vient de la contraction de deux mots anglais Producer (producteur) et Consumer (consommateur). Les prosumers produisent de l’électricité à l’aide d’une installation de production décentralisée inférieure ou égale à 10 kVA, le plus souvent des panneaux photovoltaïques, et utilisent le réseau de distribution.

 kVA : kilovoltampère. Le kVA mesure donc la puissance active, c'est-à-dire la puissance réellement disponible de l'installation électrique.

GRD : gestionnaire de réseau de distribution (ORES, Resa..)

 

Comment fonctionne une installation photovoltaïque

Schéma d’une maison avec une installation : panneau, onduleur, courant continu, courant alternatif. La composition d’un panneau (silicium en couche…) comme par exemple :

 

https://fr.freepik.com/vecteurs-libre/energie-solaire-maison-cellule-solaire_5840356.htm#query=panneau%20solaire&position=22&from_view=keyword&track=ais

Les panneaux photovoltaïques vont créer un courant continu. Mais les appareils électriques, et les éclairages fonctionnent avec un courant alternatif. Le courant continu produit par les panneaux doit être transformé en courant alternatif, c’est le rôle de l’onduleur.

 

L’effet de compensation

En période d’ensoleillement, notamment en journée quand nous sommes absents de notre foyer, la production des panneaux photovoltaïques est plus importante. Tandis que le soir et la nuit, les panneaux ne produisent plus rien tandis que nous sommes présents. Pour continuer à bénéficier du courant, le système photovoltaïque est relié au réseau. Lorsque les panneaux ne produisent pas suffisamment, l’électricité consommée provient donc du réseau électrique. A l’inverse lorsque les panneaux produisent au-delà de ce que nous consommons, ce surplus de production électrique est alors réinjecté vers le réseau. Il y a donc trois scénarios :

  1. Les panneaux produisent l’équivalent de notre besoin. Nous consommons directement toute l’électricité produite par le PV : C’est l’autoconsommation.
  2. Les panneaux produisent en excès. Nous autoconsommons une partie tandis que l’excédent est réinjecté sur le réseau : C’est la réinjection.
  3. Les panneaux produisent en insuffisance. Nous consommons l’électricité déficitaire depuis le réseau électrique : C’est une consommation classique de courant.

A l’heure actuelle, l’énergie réinjectée est totalement déduite de notre consommation : C’est ce que nous nommons l’effet de compensation illustré par le phénomène du compteur qui tourne en l’envers

 

Mon installation PV décroche !

En période d’ensoleillement, la production des installations est au maximum et le surplus qui n’est pas consommé est réinjecté dans le réseau. Un quartier (relié à une même cabine) qui comprend plusieurs installations photovoltaïques, va avoir une injection massive à certains moments de la journée provoquant alors une surtension sur le réseau. Cette surtension va engendrer l’arrêt automatique des onduleurs. Les installations ne produisent plus, elles « décrochent ». Les installations ont donc tendance à s’arrêter aux meilleurs moments de leur production, ce qui irritent les détenteurs de panneaux photovoltaïques touchés par le phénomène.

 

Pourquoi de plus en plus de décrochages ? Comment essayer de l’éviter ?

Les principale causes des décrochages sont liées à l’augmentation importante du nombre d’installations photovoltaïques en région wallonne et à un réseau inadapté. Les installations peuvent réinjecter leur plein puissance alors que la consommation électrique est réduite, ce qui augmente la tension au-delà du seuil de tolérance. La solution à long terme est de renforcer le réseau (ex : augmenter la dimension des câbles de distribution, rééquilibrer les phases, remplacer des transformateurs…) mais ces travaux sont considérables, compliqués et onéreux. Il est donc conseillé à court termes de :

  • Faire vérifier par un installateur l’onduleur les paramètres de réglage (qui ne sont pas toujours possible sur les plus vieux onduleurs).
  • Contacter ORES pour obtenir une analyse qualitative de votre raccordement électrique, un diagnostic du dysfonctionnement et enfin une solution : https://extranet.ores.be/fr/informations/contact?d=20&sd=170&h=650
  • Minimiser la distance entre l’onduleur et le tableau électrique et si ce n’est pas possible, prévoir un câble plus épais
  • Augmenter autant que  possible l’autoconsommation aux heures d’ensoleillement : Programmation des sèches – linges, machines à laver, lave-vaisselle sur l’heure du midi pour les panneaux au sud, en début d’après – midi si les panneaux sont installés au sud-ouest
  • Placer une batterie de stockage MAIS cette solution implique un surcoût conséquent

 

Dès le 1er janvier 2024, fini la compensation !

Si l’installation est réceptionnée au plus tard le 31/12/2023 :

Le prosumer bénéficie du mécanisme de compensation (principe du compteur qui tourne à l’envers)jusqu’au 31 décembre 2030.

MAIS si l’installation est réceptionnée à partir du 1er janvier 2024 et dans tous les cas à partir de 2030 :

La compensation ne sera plus applicable.

Lorsque le prosumer réinjectera de l’électricité vers le réseau, le montant de la vente de son électricité produite sera nettement moins élevé que le montant de l’achat de l’électricité consommée depuis le réseau.

Si vous êtes intéressés par une nouvelle installation avant le 31/12, faites attention aux délais des installateurs actuellement très prisés !